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De Martiros Sarian à Arshile Gorky

Martiros Sarian

Considéré comme le père de la peinture arménienne moderne, Martiros Sarian est un peintre russe, né en 1880 en Russie et mort en 1972 à Erevan.
En 1922, il s’installa en république socialiste soviétique d'Arménie, dont il ébaucha les armoiries et le premier drapeau, et où il reçut la direction de la section artistique du musée d'État. Il vécut à Paris de 1926 à 1928, avant de rentrer en Arménie ; au cours de son voyage en bateau, une partie de des œuvres disparut dans un incendie.
Lorsqu'il découvrit l'Arménie, il ressentit une « passion presque charnelle » pour elle, et n'eut « de cesse de la représenter par des toiles inondées de lumière et vibrantes de couleurs ». Il fut le premier à réaliser la nécessité d'élaborer un style propre basé sur les anciennes traditions nationales.
Fortement inspirée de Paul Gauguin, sa palette est « délibérément gaie, vive et colorée ». Il généralise la nature à l'extrême et révèle l'expressivité des formes, travaillant sur un seul plan en répartissant régulièrement de grandes taches de couleur pure. Il s'inspire en cela du principe et de l'art de la miniature arménienne.
En 1980, une exposition lui fut consacrée au Centre Pompidou.

 

Sarkis Baghdassarian

Sculpteur de l’Arménie soviétique, Sarkis Baghdassarian est né en 1923 et mort en 2001 en Arménie. Son œuvre la plus célèbre, Nous Sommes Nos Montagnes, est une sculpture massive en tuf rouge située à la sortie nord de Stepanakert, la capitale de l’Artsakh, sur le territoire de l’Azerbaïdjan. Ce monument est devenu le symbole de cette république auto-proclamée, ainsi que de l'union de ses habitants avec leurs montagnes.

 

Yousuf Karsh

Photographe portraitiste canadien d'origine arménienne, Yousuf Karsh est né en 1908 dans l’Empire ottoman et mort en 2002 à Boston aux États-Unis.
Maître de la photographie argentique en noir et blanc, il est considéré comme l'un des photographes portraitistes les plus importants du XXe siècle.
Rescapé du génocide de 1915, il quitta son pays natal avec sa famille pour émigrer en Syrie, puis au Canada. En 1932, il ouvrit son propre studio à Ottawa et devint rapidement connu au-delà des limites de la capitale.
Lorsque la guerre éclata en 1939, il devint le photographe des leaders alliés les plus importants. Il fut de fait choisi pour faire le portrait de Winston Churchill lorsque ce dernier visita le Canada en 1941. Cette photo unique, prise sur le vif, devint célèbre de par le monde et fut l’une des plus reproduites de l'histoire de la photographie.
Il devint le photographe des personnalités les plus marquantes de son époque et tira les portraits de milliers de vedettes issues des milieux politiques, artistiques et scientifiques. Il prit sa retraite en 1992.

Pour en savoir plus : http://karsh.org/

 

Antoine Agoudjian

Photographe français né en 1961 dans la région parisienne, Antoine Agoudjian effectua de 1999 à 2001 un travail sur la mémoire des Arméniens, dans l'ancien Empire ottoman et dans les pays de la diaspora. Il fut le premier photographe à avoir exposé en Turquie sur le thème du génocide depuis 1915. En 2015, il exposa pour le centenaire du génocide à Diyarbakir en Turquie, invité par la municipalité administrée par les Kurdes ayant officiellement reconnu le génocide des Arméniens.

Pour en savoir plus : http://www.agoudjian.com/

 

Toros

Né en 1934 à Alep en Syrie, Toros est un sculpteur français d’origine arménienne, aujourd'hui établi à Romans, dans la Drôme. Il quitta l’école à 11 ans et expérimenta plusieurs métiers : soudeur à l’arc, serrurier, ferronnier d’Art. À 25 ans, il dirigea une entreprise de ferronnerie fabriquant des lits et des poêles de chauffage. Un architecte le remarqua et lui commanda une croix de 2 mètres de haut pour le clocher d’une église arménienne  à Alep.
Dès 1962, il explora le travail du métal à travers son métier de ferronnier. Il passa progressivement à la sculpture à la suite d'un voyage en Arménie soviétique, où il tomba en admiration devant la statue équestre de David de Sassoun.
De retour en Syrie, il commença la sculpture, fit de nombreuses expositions et réalisa des fontaines. Il remporta le premier prix de sculptures pour son œuvre L’Émancipation de la Femme Arabe en 1966.
En 1967, il rejoignit la France pour étudier l’art. Il rencontra des peintres et sculpteurs connus. Sur leurs conseils, il ne fit pas les Beaux-Arts et resta autodidacte.
Toros travailla tout d'abord le style figuratif puis alla vers une sculpture plus stylisée, aux limites du figuratif et de l’abstraction.

Pour en savoir plus : http://www.toros-sculpteur-galerie-art.com/

 

Arshile Gorky

Arshile Gorky est un peintre moderne américain, né en 1902 à Van dans l’Empire ottoman et mort en 1948 dans le Connecticut aux États-Unis. Rescapé du génocide de 1915, il se réfugia avec sa mère et sa sœur à Erevan, en Arménie russe. Sa mère périt durant la famine de l'hiver 1918-1919. Arshile Gorky émigra aux États-Unis en 1920 et mena une vie de bohème. Ses premières toiles furent influencées par Cézanne et Picasso, puis par le surréalisme.
À partir du milieu des années 1930, sa peinture acquit une certaine reconnaissance, et il reçut la commande d'une décoration murale pour l'aéroport de Newark. En 1944, il rencontra André Breton, alors en exil à New York.
Suite à une série de drames personnels (la disparition d'une grande partie de son œuvre dans l'incendie de son atelier, un grave accident de voiture et le départ de sa femme), Arshile Gorky se suicida par pendaison à l'âge de quarante-quatre ans.