L'ordinaire dans la vallée
Du 19 avril au 13 mai
Cette exposition donne à voir et à entendre un racisme à bas bruit, insidieux mais pas moins violent dans la vallée de la Drôme. Des paroles ou des gestes ordinaires qui banalisent une réelle gravité.
Ce projet collectif, issu d’habitants, de bénévoles et de salariés de Radio Saint Ferréol, a donné corps à des capsules sonores et des portraits photographiques, dans lesquels les personnes victimes de racisme racontent leur quotidien et les outils mis en place pour faire face, se défendre, dénoncer. Un travail artistique et documentaire qui questionne nos héritages, nos imaginaires et inconscients collectifs.
Qu’entendons-nous par « invisible » ? Quelque chose qui ne se voit pas. Ne se nomme pas. Ne se montre pas. Qu’on ne veut pas voir. Qu’on invisibilise. Ou qui serait caché. Dans le cadre du sujet de cette exposition, il s’agirait d’un racisme à bas bruit, insidieux mais pas moins violent. Des paroles ou des gestes ordinaires qui banalisent une réelle gravité.
La vallée ? La vallée de la Drôme. Paysage d’apparence idyllique, territoire ouvert et très axé sur les pratiques de soin et de « développement personnel ». Il s’agit d’un espace rural où vivent une majorité de personnes blanches. Constat de départ : pas grand-chose n’existe dans la vallée de la Drôme au sujet du racisme. Et pourtant…
À partir de ce constat, un travail collectif initié par des personnes cibles du racisme a permis de réaliser des capsules sonores et des portraits photographiques dans l’idée de fabriquer une exposition photo-sonore.
Parce que le racisme nous concerne d’une manière ou d’une autre. Parce que l’histoire et la colonisation française nous donnent un héritage où l’on se doit de questionner, travailler, aborder nos imaginaires et inconscients collectifs.
Avec le soutien de : la DILCRAH (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et haine anti-LGBT), la Fondation de France et le Centre du Patrimoine Arménien de Valence
Réalisation sonore : Fatou S. I Photographie : Charlie Delboy