Le monument de Marseille
Alain Pirian et Toros, 1973
Inauguré en 1973 sur le parvis de la cathédrale arménienne du Prado à Marseille, le monument au génocide des Arméniens est le deuxième à avoir été construit en France, après celui de Décines-Charpieu. Il est l’œuvre de l’architecte Alain Pirian et du sculpteur Toros Rasguélénian, dit Toros (1934-2020), qui signe ici le premier d’une longue série de monuments commémoratifs.
Ce monument se compose de deux stèles en béton armé, gravées de messages mémoriels en français et en arménien, et d’une stèle inspirée des traditionnels « khatchkars » arméniens. Une sculpture en métal réalisée par Toros, dont la forme évoque une flèche ou une montagne, y est accolée.
Bien qu’ayant lieu dans un espace privé, l’inauguration de ce monument provoque de vives tensions diplomatiques entre la France et la Turquie.
En 1990, une stèle abritant une flamme éternelle lui est ajoutée pour rendre hommage aux victimes de la guerre du Karabagh (1988-1990).