Les réfugiés dans la tourmente
Avec l’invasion de la Belgique par l’Allemagne le 10 mai 1940, les premiers réfugiés arrivent en France de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas. Avec eux, des ressortissants d’Europe de l’Est et d’Allemagne, qui s’y étaient installés pour fuir le régime nazi. Ainsi, fin mai, la Croix-Rouge indique que "deux millions de Belges, 700 000 Luxembourgeois et 500 000 Hollandais se trouvent en France dans un état de dénuement accablant".
Après l’armistice signé par le gouvernement de Pétain le 22 juin 1940, la France s’engage à livrer à l’Allemagne nazie les opposants politiques qui s’étaient réfugiés sur son sol et dont beaucoup avaient déjà été internés. Peu après, le ministre de la Justice, Alibert, crée une commission de révision des 900 000 naturalisations prononcées depuis 1927. La nationalité est retirée à 15 154 personnes devenues apatrides, dont 6 307 Juifs. Progressivement, les naturalisés eux-mêmes sont expulsés de l’administration civile et militaire et des professions libérales.
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