La Seconde Guerre mondiale
La Troisième République se protège et mobilise
Durant la Seconde Guerre mondiale, la France, qui avait par le passé largement ouvert ses portes aux persécutés de toute l’Europe, se retourne progressivement contre celles et ceux qu’elle avait accepté de protéger, et déploie à leur égard une politique de plus en plus hostile.
À partir de l’accession au pouvoir d’Hitler en 1933, des milliers d’opposants au nazisme et de juifs trouvent refuge en France. Le 23 août 1939, après la signature du pacte germano-soviétique, les communistes deviennent suspects, d’autant plus s’ils sont d’origine allemande ou soviétique. Lorsque la guerre avec l’Allemagne est déclarée, en septembre 1939, ces réfugiés auparavant protégés deviennent des "étrangers ennemis" et sont internés dans des camps.
Dans la Drôme, deux camps sont ouverts à Montélimar et Loriol, dans d’anciennes usines. Les Arméniens, qui ne relèvent d’aucune appartenance nationale, sont néanmoins soumis aux mêmes obligations militaires que les Français. Ainsi, 244 Arméniens de Valence sont mobilisés en 1939 et envoyés sur le front.
Comme eux, quelques réfugiés passés par les compagnies de travailleurs étrangers intègrent la légion étrangère. D’autres, Tchèques ou Polonais, s’engagent dans les armées de leur pays d’origine, reformées en France.
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