De 1945 à 2000
L’accueil, une question européenne jusqu’en 1960
En 1945, on compte près de 40 millions de personnes réfugiées ou déplacées dans le monde. En Europe, 12 millions d’Allemands vivant dans les anciens territoires du Reich sont contraints au départ, auxquels s’ajoute un million de Russes, Ukrainiens, Baltes ou Polonais fuyant l’URSS stalinienne. L’Organisation internationale des réfugiés (OIR), créée par les Nations unies en 1946, les prend en charge dans des camps.
Signée le 28 juillet 1951, la convention de Genève offre pour la première fois une définition du réfugié reconnue au plan international. Le Haut-Commissariat aux réfugiés est l’organisme des Nations unies spécialisé dans la prise en charge et la protection des réfugiés. Désormais, les dossiers des demandeurs d’asile sont évalués individuellement, au regard de leur compatibilité avec la définition du réfugié au sens de la Convention.
Dans la France de l’après-guerre, les 150 000 réfugiés espagnols restent longtemps les plus nombreux, suivis par les Arméniens. Dans les années 1950, des ressortissants d’Europe de l’Est sollicitent à leur tour l’asile : Polonais, Roumains ou Hongrois, ces derniers arrivant après l’insurrection de 1956. La place des réfugiés dans la population étrangère reste modeste : dans la Drôme, entre 1966 et 1968, ils représentent entre 800 et 900 personnes, soit environ 7 % des étrangers recensés par la préfecture.
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- Les réfugiés hongrois
Alors que la révolution hongroise de 1956 vient d'être écrasée par l'armée soviétique, les réfugiés politiques fuient le pays et affluent vers tous les pays d'Europe, du Proche-Orient et d'Amérique. Dans le contexte de la Guerre froide, ce film, produit par l’United States Information Service, suit les exilés à travers leur périple et souligne l'élan de solidarité internationale auquel cet exode a donné naissance.