L'entre-deux-guerres
Naissance d'une politique internationale des réfugiés
Au lendemain de la Grande Guerre, on voit apparaître de nouveaux réfugiés dont le nombre va croissant pour atteindre près de 9,5 millions en 1926.
Exterminés par le gouvernement turc du simple fait de leur existence, les Arméniens survivants du génocide de 1915 forment une diaspora d’1,7 million de personnes en Europe et au Moyen-Orient. Ils se voient interdire tout retour en Turquie en 1923. En Russie, la fin de la guerre civile en 1920 entraîne l’exil en Europe de l’Ouest d’un million et demi de "Blancs", opposants politiques à la révolution bolchevique.
Arméniens et Russes blancs sont déchus de leur nationalité par leurs pays d’origine et deviennent apatrides. Ils vont alors bénéficier du "passeport Nansen", document d’identité leur permettant de se déplacer et délivré par la Société des Nations.
Les régimes totalitaires des années 1930, en Italie et surtout en Allemagne, engendrent de nouvelles vagues de réfugiés pour des raisons à la fois politiques et "ethniques" : antifascistes italiens – officiellement peu nombreux dans notre département –, juifs et opposants au nazisme provenant d’Allemagne à partir de 1933, puis de Sarre, d’Autriche et des Sudètes.
Les républicains espagnols fuyant l’avancée des franquistes constituent la dernière grande vague de réfugiés des années 1930.
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