Une mobilisation générale
Contrainte d’improviser face à l’afflux des réfugiés, la France décide de les intégrer aux dispositifs mis en place pour les populations françaises déplacées. En effaçant toute distinction entre les réfugiés et ses propres ressortissants, le gouvernement rompt avec la tradition du droit social français dont il réservait jusqu’alors le bénéfice aux nationaux. Tous, désormais, bénéficient d’une allocation, de l’assistance médicale gratuite, etc.
Des œuvres de bienfaisance apportent des compléments indispensables car les allocations permettent à peine de survivre. Le Comité franco-belge soutient directement quelques familles particulièrement exposées, payant au besoin un loyer, une paire de chaussures, une petite somme complémentaire.
Ainsi, le 6 janvier 1915, huit familles se partagent 750 francs rapportés par la vente de petits drapeaux belges, cette recette permettant l’achat de linge et de fournitures. La volonté des autorités de ne pas faire de distinction entre réfugiés belges et déplacés français, à l’occasion de Noël par exemple, témoigne aussi de l’engagement de la France auprès de ces "autres" victimes de la guerre.
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