L’accueil des réfugiés pendant la guerre
Au moment de l’armistice, il y a 325 000 réfugiés en France, les plus nombreux en région parisienne et en Normandie. Dès décembre 1914, la Drôme compte 96 ressortissants belges répartis dans 15 localités, à raison de quelques familles par commune. C’est dans les villes de Die, Romans, Valence ou encore à Érôme qu’ils sont les plus nombreux.
À partir de janvier 1916, le département accueille également des enfants serbes entre 12 et 17 ans : à Saint-Vallier, le maire a mis des lits à disposition. Ceux qui nécessitent des soins médicaux sont dirigés vers Bourg-de-Péage.
Les Alsaciens-Lorrains représentent un cas particulier car ils possèdent la nationalité de l’ennemi allemand. Ceux dont les sentiments pro-français sont assurés bénéficient d’une carte valant permis de séjour : ils sont libres de circuler, ou pris en charge collectivement dans des "dépôts libres", comme à Saint-Sorlin ou à Étoile. Ceux dont l’attitude est "douteuse", voire suspecte, sont internés dans des "dépôts de liberté surveillée". 346 personnes sont ainsi regroupées au dépôt de Crest en décembre 1914 et 60 à Romans.
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