Réinsérer des réfugiés par le travail
Les milliers de réfugiés présents dans les camps de personnes déplacées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale trouvent progressivement asile dans différents pays d’accueil. Cependant, certains restent bloqués dans des camps, parfois pendant des années. Parmi eux se trouvent des femmes célibataires, des intellectuels, des personnes en situation de handicap. Face au manque d’implication des États, organismes privés et associations se mobilisent.
À Valence, un centre horloger doté d’une école pour des réfugiés en situation de handicap physique ouvre ses portes en juillet 1950. L’Entraide communautaire, épaulée par la communauté Boimondau, assure la gestion matérielle. L’OIR fournit des fonds et le Centre d’orientation sociale des étrangers, les élèves. Les personnes accueillies sont formées aux métiers de l’horlogerie, suivent des cours de langue et peuvent passer un diplôme à la fin de leur formation.
Toutefois, la direction du centre est proche des idées communistes et, dans le contexte de guerre froide des années 1950, la préfecture craint que le lieu ne devienne un foyer de propagande. L’origine des réfugiés hébergés est aussi source de conflits avec la direction. La plupart vient de pays d’Europe de l’Est et retrouvent au sein de l’équipe dirigeante les idées communistes qu’ils ont fuies. La tension ne cesse donc de s’accroître entre les réfugiés, la direction et la préfecture, jusqu’à ce que le centre soit contraint de fermer le 30 juin 1951.
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En savoir plus
- Pour plus d’informations sur l’expérience de la communauté de travail Boimondau, vous pouvez visiter l’exposition en ligne réalisée par nos collègues de la Médiathèque publique universitaire.