Réfugiés bosniaques
La guerre entre la Bosnie et la Serbie démarre en avril 1992, avec le siège de Sarajevo. Les conflits durent trois ans et font des milliers de victimes. Parmi les Bosniaques qui fuient les attaques de l’armée serbe, certains viennent trouver refuge dans la Drôme à partir de l’été 1992.
Dès l’arrivée des familles, particuliers et associations se mobilisent pour leur trouver des logements, les aider dans les démarches administratives, etc. L’association Bosnie-Solidarité, créée en 1993 à Crest, met en place des actions de communication pour sensibiliser l’opinion publique. Le journal Le Crestois consacre plusieurs pleines pages aux familles et aux appels aux dons de l’association. La mairie de Crest appuie Bosnie-Solidarité dans ses démarches. D’autres associations comme le Collectif valentinois pour la paix en ex-Yougoslavie, Diois-Balkans ou Moras terre d’accueil s’investissent aussi pour les Bosniaques, qu’ils soient réfugiés en France ou restés en Bosnie.
Les familles qui arrivent sont composées de femmes et de leurs enfants. Les premiers temps sont difficiles, surtout dans l’attente de nouvelles des maris. En arrivant en France, elles pensaient pouvoir retourner rapidement en Bosnie. Cet espoir s’évanouit le 9 novembre 1993 lorsque le pont de Mostar explose. La destruction de ce pont hautement symbolique signifie que le conflit va durer. Après la fin de la guerre, en 1995, une famille repart en Bosnie, les autres s’établissent dans la région.
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