L’exode des Arméniens de Cilicie
Le 20 octobre 1921, les Français, représentés par Henri Franklin-Bouillon, signent avec Mustapha Kémal les accords d’Angora (Ankara). Reconnaissant l’échec du projet colonial de la France en Anatolie, ils s’engagent à évacuer la Cilicie avant la fin de l’année. Dès lors, la terreur s’empare de populations chrétiennes, en grande majorité des Arméniens, pour qui le souvenir des massacres, récents ou plus anciens, demeure vif. L’abandon de la Cilicie prive également les Arméniens d’un foyer où ils espéraient s’installer durablement et reconstruire une vie collective.
La France, critiquée par la communauté internationale pour avoir signé une « paix séparée », tente dans un premier temps d’enrayer l’exode en réduisant la délivrance de visas puis en envisageant la fermeture de la frontière et des ports sous son contrôle. L’opposition à cette politique du général Dufieux, commandant des troupes françaises en Cilicie, contraint finalement la France à organiser directement le départ des Arméniens de la région. À l’arrivée, les réfugiés peupleront les camps en Syrie et au Liban.
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