Le combat humanitaire
Pendant la Première Guerre mondiale, le Proche-Orient devient le théâtre d’une violence de masse d’une ampleur sans précédent, commise par l’État ottoman contre des composantes de sa propre population, les Arméniens, victimes d’un génocide, mais également des Assyro-Chaldéens.
Tandis que le conflit mondial s’achève, il faut dès lors entreprendre un autre combat, d’ordre humanitaire celui-là, afin de sauver les rescapés de ces crimes collectifs.
Aux centaines de milliers de morts s’ajoutent des déportés en détresse regroupés dans des villes syriennes ou mésopotamiennes, des femmes et des filles enlevées, des enfants abandonnés. Au fur et à mesure de leur avancée, les Alliés découvrent avec stupeur des images de désolation aussitôt transmises au monde entier et faisant éclater la réalité du génocide. Il y a urgence à déclencher un vaste programme d’aide humanitaire.
Dans un élan de mobilisation à grande échelle, des organisations internationales et arméniennes, aidées des forces alliées françaises et britanniques, vont mettre en place un grand plan d’actions au profit des survivants.
Déportés arméniens regroupés dans la caserne ottomane d’Alep après le départ des troupes ottomanes, Syrie, fin 1918. Coll. Bibliothèque Nubar de l’UGAB, Paris
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