Les combattants
Bien qu’elles soient peu connues, les guerres que mène la France au Proche-Orient après 1918 mobilisent de nombreux soldats de métropole, des colonies ,ainsi que des supplétifs recrutés parmi des groupes nationaux locaux. Tous sont réunis au sein de l’Armée du Levant.
La légion arménienne
De novembre 1918 à l’arrivée des renforts en juin 1919, la Légion d’Orient qui devient la Légion arménienne est de fait la principale force militaire sur le terrain pour assurer l’occupation française de la Cilicie. Un premier débarquemen ta lieu le 17 novembre 1918 à Mersine, un second à Alexandrette. Enl’espace de six mois, de Mersine à Adana, toute la Cilicie est occupée et réorganiséepar les troupes arméniennes. Elles s’installent dans différents lieux :Tarse, Dörtyol, Toprakkale, Islahié, Adana, Missis, Hamidié et Bozanti.
Lorsque les troupes françaises remplacent les Britanniques dans lesTerritoires de l’Est, fin 1919, elles se déploient dans les provinces d’Aïntab, Marache et Ourfa.
L’État-major de la Légion est établi à Adana, capitale de la région. Elle compte environ 5000 hommes sous l’autorité de 150 gradés français. Mais l’animosité est à son paroxysme entre ces combattants dont les familles ont souvent été décimées pendant le génocide.
Gamavor Zinvor
Chanson dédiée aux légionnaires arméniens, Gamavor Zinvor était très connue lors de la campagne de Cilicie, elle est demeurée populaire, après-guerre, au sein des anciens de la Légion aux États-Unis.