La guerre franco-turque (suite)
La renonciation de la France en Cilicie
Exsangue, focalisée sur sa politique intérieure, la France aspire à se reconstruire et se désintéresse progressivement de ses hommes engagés en Cilicie. Elle ne donne pas au général Gouraud les moyens d’une lutte soutenue à la fois contre les Turcs et contre les Arabes. Celui-ci décide alors de privilégier l’apaisement avec la Turquie pour pouvoir régler la question syrienne par les armes.
À partir de 1921, malgré quelques beaux succès militaires, Paris intensifie ses pour parlers avec Mustapha Kémal et signe, le 20 octobre, l’accord d’Angora, trahissant ainsi son engagement avec la Grande-Bretagne de ne pas conclure de paix séparée et abandonnant de fait un mandat acquis par la victoire des Alliés.
L’armistice est conclu pour mettre fin aux attaques kémalistes en Cilicie, mais sans concession ou peu de la Turquie.
En savoir plus
- La France, les Français face à la Turquie. Autour de l'accord d'Angora du 20 octobre 1921
Article d’Aurore Bruna dans le Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, 2008