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Réseaux sociaux en pandémie

Les réseaux sociaux jouent aujourd’hui un rôle important dans la vie de nombreuses personnes, censés faciliter la communication, un rôle encore plus prépondérant depuis le début de la Covid-19. Mais n’ont-ils vraiment que des effets positifs ? Quid de leur instrumentalisation, notamment en période de crise ?

Un lien social essentiel

D'après le site de l'Internaute, un réseau social est un « site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d'échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d'amis et leur réseau de connaissances ». Un réseau social est donc un site pour communiquer et partager avec ses amis. Aussi ils sont pour certains le seul moyen d'avoir une vie sociale, de parler aux autres. On a pu surtout l’observer pendant le premier confinement de la crise de la Covid-19. D’après le quotidien Le Parisien, 55 % des Français ont confié qu’ils auraient eu du mal à vivre le premier confinement sans les réseaux sociaux (sondage de l'institut CSA). Ils ont la particularité de relier les individus du monde entier.

Une étude a été réalisée par LinkedIn France avec l’Institut CSA afin de mesurer l’importance des réseaux sociaux dans la vie quotidienne des Français depuis le 17 mars 2020, premier jour de confinement en France dans le cadre de l’épidémie de Covid-19. Cette étude révèle que les Français ont eu du mal à vivre sans les réseaux sociaux car ils leur ont servi, pour beaucoup, à rester connectés avec leur famille et leurs amis. Ainsi, Instagram, Snapchat et Twitter sont les réseaux les plus connus pour rester en contact avec ses proches. 55 % de Français auraient eu du mal à vivre le confinement sans les réseaux sociaux car tout contact avec la famille était empêché. 22 % des Français ne l'envisageraient même pas. Selon une étude de Social Life 2020 Harris Interactive, 40 % des internautes français déclarent avoir créé un compte sur un réseau social ou une application de messagerie instantanée pendant le confinement.

Les risques inhérents aux réseaux sociaux

De nombreux jeunes se replient sur eux-mêmes et leurs réseaux sociaux, qui deviennent de facto leur unique source d’information et de connexion avec l’extérieur. Ils ne font plus rien, restent de plus en plus sur leur téléphone avec des amis virtuels, des jeux, des séries… et ne se rendent pas compte du temps qui passe.

La vie que les personnes montrent à travers les réseaux sociaux n'est pas la vraie vie. Elles peuvent se réinventer une vie parallèle, un physique différent en truquant leurs photos.

Beaucoup veulent devenir influenceur dans le but de gagner de l’argent et être reconnu, alors que la réalité est toute autre.

Les réseaux sociaux peuvent aussi être dangereux, utilisés comme plateformes pour le cyberharcèlement, devenir une drogue en entraînant une dépendance surtout quand on est trop jeune et vulnérable : les fake news peuvent influencer celles et ceux qui sont enfermés dans des « bulles de filtre ».

L’accès aux réseaux sociaux est soumis à l'autorisation parentale à partir de 13 ou 15 ans, car les dangers sont réels et nombreux : arnaques, cyberharcèlement ou fausses informations, manipulations et théories du complot...

Les réseaux sociaux tiennent donc un rôle dans la socialisation, permettent d’échanger avec les autres et de faire de nouvelles connaissances. Cependant, des précautions sont nécessaires. L'ONU a déclaré qu'il y aurait plus de 750 000 prédateurs sexuels connectés sur les réseaux et a estimé que plus d’un enfant sur cinq reçoit des sollicitations à caractère sexuel. La Covid ainsi que le confinement ont permis aux pédophiles de renforcer leurs activités sur les réseaux sociaux. La centrale canadienne de signalement des cas d'exploitation sexuelle d'enfants sur internet affirme que les prédateurs s'activent en invitant les gens à profiter de l'isolement des jeunes. Le Dark Web est un espace où se rassemblent les prédateurs pour échanger entre eux.

Enfin, les réseaux sociaux peuvent aussi se révéler dangereux pour des situations telles que le cyberharcèlement ou le vol d'identité, et peuvent générer des risques d’addiction, amplifiés par les situations d’’isolement nés de la crise de la Covid-19.

Réseaux sociaux et fake News

Un autre effet dangereux des réseaux sociaux : les fausses informations. Selon COMK, durant la Covid-19, il y a eu beaucoup de fake news. Par exemple, 43,9 % des Français penseraient que le vaccin pourrait injecter la 5G. L‘information selon laquelle le coronavirus contiendrait des molécules de VIH a elle aussi beaucoup circulé. Ou encore, la pulvérisation d'alcool ou de chlore pourrait tuer le virus. Toutes ces informations ont été créées par ceux qui ont pour but de désinformer les utilisateurs.

Selon digimind, pour 17 % des Français, le coronavirus a été créé intentionnellement en laboratoire. Les théories du complot et la désinformation, générant de la méfiance à l'égard des vaccins contre la Covid-19, pourraient conduire à des taux de vaccinations en dessous des 55 % nécessaires pour obtenir une immunité collective aux États-Unis et en Grande-Bretagne, selon une étude de la London School of Hygiene & Tropical Médicine.

Les fake news sur la Covid sont légions sur le web et les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie. Et, avec l’annonce des premiers vaccins contre le virus en novembre 2020, c’est cette nouvelle thématique qui prend de l’ampleur parmi les fausses informations diffusées massivement.

Les géants des plateformes de médias sociaux ont déjà pris des initiatives envers les discours anti-vaccins avant la pandémie de 2020. Ainsi, en mars 2019, en pleine réapparition de la rougeole aux Etats-Unis, Facebook avait annoncé plusieurs mesures pour diminuer l’audience de ce type de contenu, comme l'interdiction de publicités trompeuses concernant la vaccination, la moindre visibilité de ces Groupes et Pages dans les résultats de recherche et les suggestions. Les mêmes principes sont alors annoncés pour Instagram.

Voici le top 5 des fake news sur les vaccins anti-Covid sur le web et les médias sociaux :

  • sur 100 personnes, 33,9 personnes pensent que les vaccins à ARN vont modifier l'ADN d'humain
  • sur 100 personnes, 13,6 personnes pensent que le vaccin rend les femmes stériles
  • sur 100 personnes, 8,4 personnes pensent que le vaccin de Bill Gates contient une puce de suivi
  • sur 100 personnes, 7,6 personnes pensent que les vaccins sont des infections au VIH
  • sur 100 personnes, 61,1 personnes pensent que Mauricette, première vaccinée en France, est morte

Dans ce contexte, les médias cherchent à traquer ces fake news. "La fabrique des mensonges" sur France 5, ou l’émission "Vrai ou Fake" sur France Info, proposent ainsi une analyse des fausses informations à leurs auditeurs ou téléspectateurs.