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La COVID-19 aux frontières

La pandémie de la Covid-19 qui ébranle le monde depuis maintenant plus de deux ans, a entrainé des réactions parfois divergentes, parfois convergentes, des États, qui ont cherché chacun à leur manière et à leur rythme à s’adapter à cette crise mondiale et multiforme.

L’Union européenne

En ces temps de crise, l'Union européenne et ses États membres collaborent et s'entraident. L'Union Européenne a déjà mobilisé des ressources afin de soutenir les réactions d'urgence face au virus, en garantissant la fourniture d'équipements de protection, en stimulant la recherche et en soutenant les partenaires qui en ont besoin dans le monde.

La Commission européenne coordonne la réaction européenne commune face à la pandémie. Le gouvernement prend des mesures fermes afin de renforcer les secteurs de la santé publique et d'atténuer les effets socio-économiques de la pandémie dans l'UE. Le gouvernement mobilise tous les moyens disponibles pour aider les États-membres à coordonner leurs réactions au niveau national et le gouvernement fournit des informations objectives sur la propagation du virus et les efforts efficaces déployés pour le contenir.

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a mis en place une équipe de réaction face au coronavirus au niveau politique, afin de coordonner la réaction du gouvernement face à la pandémie.

En ces temps de crise, les pays, les régions et les villes de toute l’Europe tendent une main secourable à leurs voisins et apportent une aide à ceux qui en ont le plus besoin, en donnant des équipements de protection tels que des masques, en offrant des traitements transfrontaliers aux malades et en rapatriant des citoyens bloqués à l'étranger. Une solidarité européenne s’est alors mise en œuvre.

Sans se concerter, le 20 décembre 2020, les États membres de l'UE avaient cependant pris la décision de suspendre toutes les allées et venues du Royaume-Uni après la découverte d'une mutation "hors de contrôle" circulant sur une partie du territoire. Malgré tout, le variant du SARS-CoV-2 a continué à circuler hors du Royaume-Uni. Une poignée d'autres pays comme le Danemark, les Pays-Bas, et l'Australie avaient été les premiers à signaler des cas de ce variant.

Les transports aériens passagers ont été suspendus en premier par le gouvernement néerlandais, puis les compagnies Eurostar et Stena Line qui opèrent entre le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont également adopté les mesures de restriction. Le trafic d'Eurostar vers Amsterdam a ainsi été interrompu après la décision du gouvernement belge de fermer la frontière avec le Royaume-Uni.

L’exemple du Mexique sur le continent américain

Lors des premiers mois de la pandémie, le Mexique a poursuivi ses activités touristiques comme si le virus n'était pas là. Le tourisme a en effet été leur solution pour sauver leur économie. Rares sont ceux qui respectaient les règles. Beaucoup de touristes étaient américains.

Cet exemple montre les difficultés rencontrées par les pays en développement tant en Amérique du Sud qu’en Afrique afin de faire face au virus, alors qu’ils n’étaient pas en mesure de pouvoir proposer des aides de compensation à leurs populations.

L'Asie laisse le virus à ses portes ?

En novembre 2020, les bagages des touristes chinois sont nettoyés pour lutter contre le virus. Les pays d'Asie ont mis en place des protocoles sécurisés et des restrictions à l'entrée de leur territoire, principalement au moyen de quatorzaines systématiques. Les principaux pays d'Asie du Nord-Est et du Sud-Est étaient alors touchés et comptaient à ce moment-là un nombre de victimes inégal selon les États et leurs recensements : Chine (4.739 morts), Vietnam (35 morts), Thaïlande (59 morts), Taïwan (7 morts), Corée du Sud (475 morts) et Japon (1.799 morts). Ces pays ont remarquablement maîtrisé l'épidémie au printemps 2021 et n'ont pas connu de vague secondaire. Ils ont aussi décidé de ne pas baisser la garde durant l’été, et ce jusqu'à aujourd'hui, malgré quelques aménagements, même s’ils ont dû se reconfiner. Ces politiques se sont avérées un pari gagnant : si les flux de touristes et d'hommes d'affaires se sont taris dans tous ces pays, elles ont permis de continuer à bien faire fonctionner les économies, les commerces, les restaurants, les établissements sportifs ou culturels, mais aussi l'emploi dans les usines. Trois d'entre eux, la Chine, Taïwan et le Vietnam ont vu leurs exportations bondir de 6 % à 11 %.

Dans ces pays d'Asie, tous dotés de frontières physiques contrairement à l'Europe, qui est en libre circulation, la fermeture des frontières a parfois viré à l'excès de zèle. Le Japon a attendu l'été pour permettre à ses résidents étrangers ayant quitté le pays d'y revenir, un acte plutôt discriminatoire pour une démocratie. L'Australie a interdit à ses propres nationaux de sortir du pays. Très peu d'entre eux sont restés ouverts aux touristes : la Thaïlande par exemple a accepté l'arrivée de touristes chinois sous quarantaine et Hongkong, uniquement pour les Chinois n'ayant pas été récemment à l'étranger et avec quatorzaine.

Les Français, les Britanniques, les Belges, les Philippins et les Indiens ne sont plus, sauf exception, autorisés à se rendre en Chine. Pour se protéger de la Covid-19, la Chine est en fait devenue une sorte d'île. Après avoir quasiment fermé ses frontières fin mars 2021, elle avait légèrement entrouvert en août pour faciliter le retour des familles chinoises au moment de la rentrée scolaire. Mais, face à la deuxième vague de l'épidémie, elle est à nouveau en train de les refermer. Deux tests avant le départ son requis, les voyageurs restent soumis à un troisième test. Les mesures ont été particulièrement strictes afin de pouvoir organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques de Pékin.

Pour les autorités chinoises, cet isolement s'explique par une détérioration de la situation à l'étranger ; par précaution et sécurité les frontières seront fermées.

À l’heure actuelle, en cette fin mars 2022, un regain de la pandémie est observé en Europe de l’Est et en Asie de l’Est et du Sud-Est. Le monde a appris à vivre avec ce virus. Les frontières se ferment moins, les mesures de prévention évoluent au grès de la progression du virus localement.