Le 11 mars 2011, un violent séisme provoque un tsunami qui frappe les côtes japonaises, coupe l'alimentation électrique et endommage les réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima-Daiichi. Des zones entières d'habitation ainsi que les écosystèmes forestiers et marins alentour sont contaminés par la radioactivité. Le bilan est de 22 500 morts et disparus, selon le ministère de la reconstruction japonais.
Pourtant, à ce jour, ce lourd bilan humain n’est pas dû à l’accident nucléaire mais bien à un séisme de magnitude 9,1 – le plus violent jamais ressenti au Japon – et surtout au tsunami qui s’en est suivi, dévastant 600 kilomètres de côte et causant la mort ou la disparition de dizaines de milliers de personnes.
Dès le 12 mars, une zone d'évacuation est délimitée, initialement fixée à 2 km, puis portée à 20 km autour de la centrale. Le 11 avril, elle est complétée par une zone d'évacuation volontaire et de préparation à l'évacuation entre 20 et 30 km. Dès fin septembre 2011, les restrictions d'accès sont progressivement levées sur les zones les moins contaminées, pour ne conserver que les communes situées sous le vent de la centrale, mais il existe toujours une zone interdite d'environ 40 km (avec différents paliers).
Depuis ce violent accident, des milliers d'employés se relaient pour enlever les combustibles des réacteurs car il est impossible d'y travailler plus de 3 heures par jour.
La centrale continue à relâcher de l’eau contaminée et à accumuler des milliers de tonnes de déchets et d’eau radioactive. Mais partout aux alentours, « le poison imprègne les terres et les montagnes ». C’est comme un « voyage au pays du soleil empoisonné ». Cette exposition radioactive provoque des cancers, notamment du poumon, du colon, et des leucémies. Elle fait également peser un risque sur les descendants des personnes exposées : les enfants à naître présentent plus de problèmes de croissance, de malformations, voire de troubles mentaux.
Un violent séisme d'une magnitude de 7,4 a frappé, mercredi 16 mars 2022 au soir, la côte nord-est du Japon. Au moins un mort et 160 blessés ont été recensés. Selon un bilan révisé à la baisse jeudi par les autorités, des centaines de milliers d'habitants de Tokyo ont été privés d'électricité. Une alerte tsunami a également été lancée de peur qu’il atteigne Fukushima, avant d'être levée quelques heures plus tard. La menace est donc toujours forte et le traumatisme présent dans la société japonaise qui commémore chaque année la catastrophe de 2011.